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Journée outside the box

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Hier c’était dimanche. Réveil mou. Envie de rien. J’ai un boulot à finir avant le début des congés, des dizaines d’articles pour le blog commencés mais pas finis, des photos à télécharger suite aux 3 expos que j’ai faites la semaine dernière. Mais non, rien de rien. Envie de rien.

Je vais commencer par nous chercher des vacances !

Oui, je sais bien, on a dit cette année pas de vacances coûteuses, restriction de budget, études de grande chérie, on veut refaire la chambre d’amis et puis y’a le jardin à aménager, ça va nous occuper.

Sauf que là, non. J’ai la tête qui dit non. La météo est avec moi, les gouttes ruissellent sur les vitres, les arbres dansent dehors, les chiens n’aboient même pas. Ce temps m’encourage à me planter là, affalée dans le canapé, l’ordi cloué sur les genoux, et à passer ma journée à chercher où aller en août.

Google est mon meilleur ami aujourd’hui. Je ne sais pas ce que je cherche. Ni vraiment où. Je cherche un hasard heureux.

Et là, je repense à ce concept de SERENDIPITÉ, ou l’art de découvrir ce que l’on ne cherche pas. Alors disons, pour me donner un maximum de chances, que je ne cherche pas du tout ! Disons que je navigue sur le web. Aujourd’hui, je m’autorise à me perdre dans la toile, à laisser filer mon temps, à m’ouvrir à la surprise, me rendre perméable à l’inattendu.

Une image, un mot, un lien, et me voilà à l’autre bout de la France, en haut d’une montagne, dans un jardin luxuriant, sous une yourte. Mes poils se raidissent de la fraicheur de cette piscine naturelle. Mes pieds ressentent ce sable chaud qui glissent entre chaque orteil. C’est bon les vacances, le voyage, l’ailleurs.

Je découvre les aventures de ces trois Princes de Serendip (Sri Lanka en persan) qui partent à la découverte du monde, multiplient les découvertes par accident ou déduction et reçoivent des récompenses qu’ils ne cherchaient pas.

On prétend que la sérendipité implique une part de chance que nous ne pouvons contrôler, mais certains scientifiques expliquent qu’il n’en est rien. Pas de hasard. Il suffit de se mettre en état de disponibilité intérieure, rester aux aguets pour se laisser émerveiller.

Je pense aussi à ce que disait Winston Churchill : «La chance n’existe pas; ce que vous appelez chance, c’est l’attention aux détails», ou encore Albert Einstein qui ne se trouvait pas de talents particuliers : «je suis juste passionnément curieux».

Et ces 3 Princes orientaux… ils ont bien été guidés par leur curiosité eux aussi.

De délectations littéraires en imagerie vacancière, mes pérégrinations internet et ma curiosité m’amènent tout droit à l’Epicerie de Venat.

C’est un ancien commerce de village réhabilité en maison d’hôtes, mais laissée dans son jus. Le rideau de fils plastiques multicolores à la porte d’entrée, une pièce commune conviviale avec le vieux babyfoot, des objets déco insolites et authentiques çà et là, et Monique, décrite comme une personne hors du commun. Bref, un lieu original et harmonieux, un bain d’enfance dans lequel on a envie de se plonger sans retenue et gagner quelques années du même coup.

l'Epicerie de Venat

Je lis dans les yeux sceptiques de ma tribu que je suis la seule à m’extasier devant cette réjouissante aventure dans le temps, devant la tonnelle de la terrasse, la déco dépouillée des chambres et la cabane aux flonflons bâtie le long de la Charente.

J’avais prévu le coup, j’ai d’autres cartes dans ma manche ! Et toc, je dégaine Bernard-le-roi-de-Trèfle sur le tapis vert ! Enthousiasme général et validation spontanée du collectif familial (pour me faire vite oublier mon revival années 80 provincial).

Nous nous pauserons donc, consensus consenti, à 30km plus au nord de cette charmante halte, dans une non moins charmante mais plus actuelle maison d’hôtes, toute faite de pierres jaunies et de roses trémières.

Bernard sera un hôte agréable et accueillant. Le premier contact promet le meilleur. Il paraît même qu’il fait des confitures maison. Sa maison charentaise, au milieu des vignes, nous attend déjà. Je vous raconterai.

Peut-être pousserons nous, malgré tout, une petite pointe jusqu’à chez Monique. Il faut parfois savoir sortir du cadre, penser outside the box, voir les choses de manière originale, inédite, créative. Suivre son instinct et ses envies, même si cela nous entraîne hors des sentiers battus. Les vacances sont faites pour sortir des conventions établies. Les dimanches sont faits pour rêver…

credit photo : Unsplash / Sven Scheuermeier

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Panne de voiture

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fiat 500 en panne CEB design

Je ne pouvais pas espérer pire que ce qui est arrivé ce matin !
Ma fille passe sa dernière épreuve du bac. Les maths. Sa bête noire.
Il est 7h et la voiture ne démarre pas.
Nan mais c’est une blague !!!

On saute dans un taxi commandé à l’arrache et arrivons sur le lieu de l’examen dans les temps. Le taxi me ramène chez moi et me dit : “en tout cas, votre fille a l’air moins stressée que vous !”.

Ça m’a attristée parce que je faisais tout pour contenir mon stress et ne pas lui communiquer. Et en même temps j’ai pensé, ben tant mieux si elle a réussi à rester cool pour son épreuve malgré tout ça.

Je me détends sur le chemin du retour.

J’appelle le dépanneur, il remet en marche la voiture, je file au garage pour qu’on me change la batterie. Il n’est pas 9h, la journée a commencé en trombe !

Au garage, la secrétaire me reçoit, l’atelier est plein aujourd’hui et toutes les voitures de prêt ont été réservées. J’ai la guigne. J’explique que nous sommes le 21 juin, jour où je dois absolument amener ma fille (la plus jeune) à l’hôpital car on doit lui retirer son plâtre. 7 semaines qu’elle endure. Je ne remettrai pas ce rendez vous !  “Impossible, pas de place !” . Je me liquéfie, mais pas de chaleur, juste de tristitude.

Et là, mon sauveur apparaît sous la forme du chef d’atelier. Chez Fiat, ils n’ont pas de fier destrier ni de cape noire, mais cet homme est mon héros. Un homme charmant. Il m’installe sur un fauteuil confortable, à côté du ventilateur, m’offre un café : “Je serai de retour dans 30mn, je m’occupe de vous”.

Je reprends vie. Et même, je l’avoue pas honteusement du tout, je profite de l’instant. Je suis bien. Quelqu’un a compris ma détresse et me sort de là. J’apprécie ce café comme jamais, je sens le petit vent dans mes cheveux comme une caresse. Je passe à la caisse moins d’une heure après être arrivée. Détendue. L’hôtesse se souvient que le mois dernier il y avait une promo sur les batteries et demande à son supérieur si elle peut me l’appliquer. Je serai donc agréablement surprise d’avoir une facture allégée de 25%.

J’ouvre la voiture qui répond à nouveau à la touche verrou-ouvert de la télécommande (comme je n’avais jamais fait attention à ce petit clic quand la voiture s’ouvre et au plaisir qu’on peut ressentir à l’entendre), le ménage a été fait sur les tapis, les sièges et le tableau de bord !!!

Et c’est moi qui repart allégée et pas que du porte-monnaie !

En chemin retour, je branche mon Bluetooth et j’écoute le podcast de Eva Bester, Remède à la Mélancolie… j’adore !!

Avec tout ça, il est pas beau ce premier jour d’été ?

Et ce soir, fête de la musique pour tous !

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