«l’Art est une thérapie qui m’aide à faire avec mes émotions».
Flora Borsi.
Je vous amène dans l’univers de Flora Borsi, toute jeune photographe hongroise et artiste-poète de son état, bien que déjà internationalement reconnue dans le domaine du «fine art» . Et il y en a des choses à voir…
L’art visuel de Flora
Comme tous les photographes, Flora travaille et développe son art par succession de séries. Non seulement germe en elle l’idée de la photo, de la mise en scène, puis elle shoote, mais à la fin elle retouche et fait mouche !
Car, oui, Flora est passée experte ès-Photoshop. Elle peaufine, incruste, métamorphose et manipule, il faut bien le dire, les images avec sa palette graphique et sa souris. Elle les transforme en véritables oeuvres d’art.
C’est d’une série en particulier dont j’aimerais vous parler, puis vous la faire découvrir en images : ANIMEYED.
Créativité, perfectionnisme et extrême poésie
C’est en faisant un selfie avec son chien, qu’elle a trouvé l’idée et l’a développée à un niveau artistique pour l’étendre ensuite à d’autres animaux.
C’est donc l’histoire d’un hasard. Comme pour beaucoup de belles réalisations, le hasard a fait son oeuvre.
Certains diraient «il n’y a pas de coïncidence, il n’y a que des rencontres» .
La série ANIMEYED, de la contraction de ANIMAL + EYE, était née.
Après l’idée, le génie créatif est venu, l’inspiration d’associer son portait à l’image d’un animal et de les faire se rejoindre par le regard.
Ce qui a guidé Flora ? c’est l’envie de créer, dans une complexe harmonie de couleurs et de textures, une forme de métaphore pour évoquer nos relations aux animaux et comme ils font partie intégrante de nous, de notre monde, et de révéler les similitudes entre deux êtres pas si différents finalement.
Flora décide alors de superposer son portrait scénarisé avec la tête d’un animal, de manière à faire coïncider leurs yeux, et même de le singer ou d’intégrer sa charte graphique.
Pour les curieux, entrez dans les coulisses ! et regardez cette vidéo sur son process créatif et le perfectionnisme qu’il faut pour réaliser ces images, ça dure moins de 4 minutes.
Je vous laisse à la rêverie de découvrir les autres clichés de cette série, qui parlent d’eux mêmes.
Où est l’oeil du tigre ?
Les photos de Flora ont souvent à voir avec le regard, ce qu’on voit, ce qu’on ne voit pas, ce qu’on pourrait voir ou encore comment on est vu. Tout passe par l’oeil ou le viseur. Celui de la photographe bien sûr.
Elle estime entre 15 et 20 heures de travail sur chaque image, depuis la conception, le maquillage, la coiffure, la prise de vue, puis la recherche de l’image animale adéquate et enfin toute l’étape de retouche digitale qui représente les deux tiers du temps d’élaboration de l’oeuvre.
Ce qu’elle cherche dans ces images surréalistes ? à nous interpeller bien sûr, à attirer notre attention sur les questions des relations, de l’identité, de l’intimité, des émotions.
Cette série relate de la relation de l’Homme et l’Animal.
Mais comme ce ne sont que des autoportraits, on pourrait aussi dire que ça parle de la relation de la Femme à l’Animal. Si c’est celui qui sommeille en elle, alors, vous ne trouvez pas qu’il manque l’oeil du tigre !?
Sources :
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