billet d’humeur

De retour au monde

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New Year new start !
Voilà 3 ans que je n’ai rien écrit, hormis des mails de boulot et à l’occasion quelques notes dans mon téléphone.
Mon dernier passage dans ce blog remonte à … trèèèèès loin !

Flashback.

En juin 2018, j’écrivais « on fait du mieux qu’on peut ». J’essayais de conjurer le mauvais sort en ne le gardant pas pour moi. Partager avec d’autres un événement qui nous bouscule permet de l’exposer au grand jour, mettre de la lumière dessus et parfois la lumière soigne. Warning warning ! les lignes qui suivent ne sont pas drôlissimes mais persévérez et vous serez récompensés !

Les semaines ont passé et j’ai bien vu que, cette fois, la lumière ne guérirait pas. J’ai bien compris que la cata allait arriver, même si rétrospectivement je ne voulais pas m’y résoudre. Une forme de déni de façade, mais dans le fond… on sait qu’on va boire la tasse.

En juillet 2018, à pédaler à contre sens pour résister, je me perdais à faire, faire et encore faire. N’importe quoi mais faire quelque chose. J’essayais de sauver les meubles en m’immergeant dans d’innombrables tâches et podcasts à écouter pour rédiger un bel article bien développé, en mode mine de rien.

Puis, pour la rentrée de septembre 2018, je suis revenue avec « go small, parce que nos journées n’ont que 24h »  et surtout parce que je savais bien que le blog n’allait plus être une priorité dans les mois à venir et qu’il me serait difficile de venir papoter par ici avec légèreté. J’avais besoin de dire, à ma manière, que la rentrée démarrait trop vite, que tout m’échappait et que vraiment, il était temps de R.A.L.E.N.T.I.R.

Evidemment, quoi d’autre que cette glissade trop rapide vers la fin cherchais-je surtout à faire ralentir ? Ça n’est pas arrivé. Ça n’a pas ralenti. Malgré tous mes efforts, mes prières, ma présence à ses côtés et mon absence du boulot et du blog, le 1er novembre 2018, pardon de revenir sur cet épisode, mon papa est parti. Et mon corps tout entier s’est arrêté là, sidéré par ce départ précipité, explosé en menus morceaux.

On peut dire que j’ai soigné mon empreinte carbone depuis 3 ans !

La pollution invisible que représente les réseaux sociaux et en particulier les vidéos mises en ligne est juste dingue. Difficile d’avoir des chiffres exacts, ne me les demandez pas, les chiffres ne sont pas mes copains. J’ai lu qu’on parle de 1% des émissions mondiales, je ne sais même pas ce que ça veut dire ! Pourtant, je sais que ce n’est pas terrible. Alors, il est au moins une satisfaction que je peux retirer de cette sobriété numérique, j’ai beaucoup moins pollué. C’est déjà ça !

 

Nous voilà en janvier 2022

…et je récupère depuis quelques mois peu à peu l’énergie d’être de retour au monde. Pour autant, je me suis demandée si ça valait encore la peine d’écrire ici, si cette parenthèse numérique était bien nécessaire, si ça ne me replongera pas trop en arrière de repartir là où j’ai tout laissé en plan. Les blogs ne sont-ils pas morts en 2018 eux aussi ? Tout bouge si vite, 3 ans c’est une éternité. Je procrastinais, peur de ne plus savoir, de ne plus en être capable, d’être dépassée, et pour dire quoi ?

Et puis ce matin, déclic.

J’ai ouvert mes mails, je venais de recevoir la newsletter de ONE MINUTE PROJECT , intitulée « si vous ne savez pas vers où aller cette année ».

Et vous savez quoi ?

Ça m’a parlé.

Le titre, le contenu, les liens, tout m’a parlé.

Je me suis demandée à quand remontait la dernière newsletter ONE MINUTE que j’ai reçue parce que dans mon esprit, il me semblait bien que ça remontait à un certain temps.

Recherche rapide dans ma boite mails : 30 janvier 2019 !

Que s’est-il passé ??? Il semble que ONE MINUTE PROJECT soit passé dans la même faille temporelle que moi, en se donnant 3 ans de lenteur et d’absence !

Des moments en creux, des livres de cuisine et de crusine épluchés, des heures d’écoute de podcasts bourdonnant dans mes oreilles, des soirées de lectures à m’user les yeux, des moments de méditation divins, des exercices de cohérence cardiaque tranquillisants, des séances de yoga doux, fort, vital, des stages d’initiation à la naturopathie, à l’intuition, des rencontres initiatiques de sorcières modernes , j’ai fait tout cela lentement pendant tout ce temps. Et ça n’est pas rien.

 

Tout fait sens un jour

Sans en avoir la certitude au départ, tout fait sens un jour et finit par constituer un socle solide cohérent, alors qu’on ne savait pas où on allait. Un jour arrive sans prévenir l’envie de remettre de la respiration, d’ouvrir grand les fenêtres, et de laisser la lumière entrer.

Le jour se lève, pourquoi maintenant, vient toujours un maintenant, une étincelle, une phrase, une newsletter, et l’énergie d’avant est de retour.

Alors, voilà, The Chatterbox Club sort de son hibernation et je me remets à la table d’écriture, moi aussi ! Je vais devoir assumer de re-polluer un peu l’espace numérique, mais me garde bien de ne poster aucune vidéo ni d’ouvrir une chaine YouTube. 

Et malgré tous ces changements et bousculades liés à un certain Covid (pardon, je ne parviens pas à le mettre au féminin, pour moi c’est UN virus donc LE Covid), qui a ralenti le monde en supplément de mon propre ralentissement, j’observe que … la vie est la même ! 

 

2022 sera-t-elle meilleure que 2021,

et dans mon cas que 2020, 2019 et 2018 aussi ?

Qui sait ça ? Tout peut être tellement positif avec un autre regard.

Telle une assiette ébréchée et soulignée d’or* pour rafistoler ses blessures, la cicatrice est encore bien visible mais l’esprit du Kintsugi* aura sans doute réussi en me rendre à nouveau utile au monde.

Les leçons de la vie.

Tomber 7 fois, se relever 8.

Back to reality ? Le chat s’est laissé aller sur les rideaux du salon qui trainent trop par terre parce que j’ai eu la flemme de faire des ourlets. Merci la vie de me rappeler que tu restes la même !

Je vous laisse, j’ai du travail 😉

 

Une belle, belle, belle année 2022 à vous et,

quoi que vous ayez traversé ses dernières années, je vous souhaite de réussir à assembler les pièces du puzzle de votre vie !!!

 

 

  • en photo, assiette Kintsugi – Seletti

https://www.seletti.it/eu/catalog/product/view/id/2658/s/kintsugi-br-soup-plate-2658/

  • en lecture, Kintsugi – L’art de la résilience – de Céline Santini, aux éditions FIRST

https://esprit-kintsugi.com/extraits-du-livre-kintsugi/

  • lien vers la newsletter ONE MINUTE PROJECT

https://oneminuteproject.com/one-minute-ideas/si-vous-ne-savez-pas-vers-ou-aller-cette-annee

 

 

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GO SMALL

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go small

3 juillet. Dernier post : découverte du paysage podcastique masculin en France. Aucune apparition par ici depuis.
Et pourquoi ? parce que sans le savoir, j’appliquais déjà les préceptes du GO SMALL.

Les vacances derrière soi, aucun de nous n’a envie de perdre trop rapidement le bénéfice du repos, du lâcher-prise, du sable sur les pieds, des traces de bretelles sur les épaules, du bonheur de ne rien faire et d’avoir toute la journée pour le faire.
Pas le coeur de zapper ces images des beaux jours qui sont venues se graver à notre rétine.

Et pourtant, depuis le 27 août que je suis rentrée de vacances, la réalité terre à terre m’a déjà rattrapée.
Une seule solution pour m’en sortir : GO SMALL.

Je sais bien que la tendance est au ralentissement, parler de slow life, et de tout ce que nous pouvons faire de manière le plus slow possible. Sauf que voilà, entre ce qu’on voudrait faire et la vraie vie, il y a comme un delta.

La volonté de faire les choses de manière slow ne tient, en tout cas en ce qui me concerne, pas très longtemps après le retour estival. Et elle s’accompagne souvent de cette stupide culpabilité de ne pas être à 100% sur tous les fronts, si possible en même temps (vous avez dit wonder woman ?).

Les voilà les obligations pro, les agendas, les enfants, les activités, les réunions parents-profs, le transport, les courses, ne pas oublier le contrôle technique ni la consultation chez le dentiste, sans parler de la pile de papiers qui s’est accumulée pendant l’été (et qu’on a pris soin de ne surtout pas toucher), bref la charge mentale nous revient au galop.

Alors, plutôt que de faire slow, s’attaquer simplement à une chose à la fois, selon le concept de GO SMALL, ça m’a semblé déjà un bon principe pour se remettre sur les rails de la manière la plus zen possible.

Mais c’est quoi au juste le GO SMALL ?

  1. cela consiste d’abord à ignorer toutes les choses que je pourrais faire pour me concentrer sur les choses que je dois faire
  2. ensuite, c’est évaluer l’importance de ces choses, reconnaître qu’elles ne se valent pas toutes, les hiérarchiser et donner la priorité à celles qui comptent le plus
  3. ne pas voir trop grand pour ne pas être interrompu.e
  4. faire une chose à la fois, même si a l’air ennuyeux. La satisfaction est réelle de pouvoir passer à la tâche suivante, une fois la première terminée, l’esprit libéré (et la to-do list rayée).
  5. rester concentré.e, en ayant pris soin de bien cerner le temps imparti et la dose d’énergie à déployer.
  6. enfin, s’accorder un temps de divagation, d’évasion (revenir sur les images mentales de nos vacances toutes proches) une fois la tâche effectuée. Il paraît que notre bonheur se mesure davantage à notre capacité à nous évader qu’au travail réellement accompli.

Ces conseils semblent tellement simples, dits comme ça. Mais ça ne l’est pas !

Dans THE ONE THING : THE SURPRISINGLY SIMPLE TRUTH BEHIND EXTRAORDINARY RESULTS, Gary Keller pose justement les bases de réflexion pour obtenir des résultats extraordinaires dans autant de domaines de nos vies que la famille, le travail, la spiritualité, … en suivant le principe de GO SMALL.
Un redoutable défi pour la rentrée de septembre !

Des tentations, des distractions, ou des coupures nous obligent parfois à faire les choses par intermittence. Alors, refuser, autant que possible, qu’une nouvelle tâche vienne interrompre ou supplanter la précédente avant que celle-ci ne soit achevée, devient un véritable challenge.

Faire les choses davantage en pleine conscience, une par une, de manière concentrée, et en évitant les perturbations extérieures, peut sembler très inadapté à nos vies bousculées et trépidantes.
Mais, puisque nos journées ne font que 24H, Gary Keller nous garantit que ceux qui en font le plus par jour, sont ceux qui appliquent ces 6 CONSEILS ÉLÉMENTAIRES.

S’y employer serait la clef pour être plus heureux.se et plus productif.ve.

Et vous, comment se passe votre rentrée ? pas trop débordé.e ?
ça vous tente le GO SMALL pour se replonger dans notre quotidien en douceur et tâcher d’en maîtriser le rythme ?

Rendez-moi visite sur InstaGram ou FaceBook, commentez, partagez, et mettons tout cela en application via quelques #GOSMALLSTORIES…

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On fait du mieux qu’on peut

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Hier j’ai consacré mon après-midi à mieux me connaître, à mieux me comprendre.
Une amie m’avait donné les coordonnées d’une sophrologue, une magicienne selon elle.
Je pensais y passer une heure, faire un pas vers le lâcher-prise et la relaxation.

J’en ai passé trois, j’avais beaucoup de questions et du lourd à déposer. Je voulais découvrir des outils dont je pourrais me servir ensuite, en toutes circonstances. Que quelqu’un m’explique quoi faire lors de tel ou tel ressenti pour aller mieux.

J’arrive et je lui dis que je vais bien. Normal.
Je me présente, j’explique pourquoi je suis là, vaguement, parce que je ne le sais pas vraiment moi-même. J’ai simplement suivi une intuition, celle de prendre ce rdv lorsque mon amie m’a expliqué à quel point ces séances lui étaient bénéfiques.
Elle présente son parcours et explique sa pratique. Elle me demande ce qui me bloque en ce moment.
L’émotion m’assaille et ma gorge se noue au point qu’aucun mot ne peut sortir. Et mes yeux se mouillent.

D’une tonalité plus basse, plus lente et moins enjouée qu’à mon arrivée, je lui demande simplement : « est-ce que j’ai le droit d’être mal ? et de ne pas me sentir coupable pour ça ? ».

Autour de moi, des amies.s seules.s, divorcées.s, parents solo, en petite santé, ou en panne de job, et parfois même en cumul de mandats, j’en ai pléthore.
Alors moi, en couple, travailleuse autonome, mère de deux filles en pleine vitalité et qui réussissent leur parcours d’études, propriétaire d’une maison avec jardin, crédit terminé sur ma Fiat 500 sièges cuir, qui suis-je pour me plaindre ou pour trouver les choses difficiles ?
En ai-je le droit ? N’est ce pas un peu obscène ou ridicule de ma part ?

Ma vérité actuelle, ma grande épreuve, je lui explique et mes yeux rougissent. Mon nez aussi. Je fais une OPA sur la boîte de mouchoirs. Je fais face à cette situation que chacun et chacune peut rencontrer dans sa vie, pourtant de ne pas me sentir seule à vivre ça, ça ne m’apaise pas.
Depuis plusieurs mois, mon papa (j’ai conscience de la dimension infantile à écrire «mon papa» plutôt que «mon père» mais je l’assume au vu des circonstances) a des soucis de santé, sévères. Une maladie auto-immune, découverte récemment et assez fulgurante, qui lui plaque les genoux au sol. Il se bat de toutes ses forces, et tente de rester dans le train des montagnes russes.
Force G au max.
G pour gravité.

Quand tout allait bien, on appelait sans régularité, une fois de temps en temps pour donner ou prendre des nouvelles. Dès qu’on se met à appeler tous les deux jours, à demander comment ça va, à s’inquiéter des nuits passées, c’est que ça va déjà moins bien.
On a peur que ça s’arrête, trop vite, peur qu’on n’ait pas vécu ce qu’on avait à vivre, pas assez partagé, on n’est pas prêt à affronter le pire, on ne veut pas s’y préparer.

Vendredi dernier, je lui ai envoyé le MMS de ma tête avec des lunettes.
À peine reçue sur son smartphone, il m’appelle pour me complimenter sur ma nouvelle coupe de cheveux.
On rit, je lui dis « ce ne sont pas les veuch’ mais les lunettes la nouveauté ».
– « Des lunettes en bois, made in France … la soutenance à venir pour la grande … un passage en S pour la cavalière … un nouveau projet … un weekend entre amis … et toi, tu récupères comment de ta 5ème chimio ? »
– « Elle m’a mis un genou à terre, à la prochaine j’aurai les deux, après ça ira mieux ».

La sophrologue me ramène à des sentiments positifs.
On ne sait pas pourquoi la vie nous place sur certains chemins. Ni lui ne sait pourquoi la vie le fait passer par cette épreuve, ni moi non plus. Mais la vie est généreuse, toujours. Garder cette conviction permet de se dire que quoi qu’on vive, on apprend, au moins à traverser, à grandir, à comprendre.

Culpabiliser d’aller mieux que d’autres, culpabiliser de ne pas pouvoir aider plus que cela, culpabiliser de chialer au lieu d’être forte, cela ne sert à rien, qu’à s’auto-saboter. Ce n’est pas cela que la vie cherche à nous apprendre.
Rester dans la vie, dans le mouvement, dire je t’aime, vivre ce qu’il y a à vivre, conscientiser, respirer un grand coup (voire plusieurs), graver sa mémoire. C’est cela que la vie cherche à nous enseigner.

Plongée dans un état semi-conscient, je n’écoute que sa voix, je me sens partir en arrière, des fourmis envahissent mes doigts, mes mains, mes bras, mes épaules, mon cou, mes joues, ma tête, toute entière. Une vive chaleur de l’intérieur s’empare de moi.

« Visualisez un objet, un objet qui vous fait du bien », me dit la voix.
M’est apparu mon nouveau sac à main – où se cache la futilité, même dans l’inconscient ^^ -. Un magnifique sac en cuir végétal tressé tout mou, informe et beigeasse, qui a l’air d’avoir déjà vécu 72 ans. Il est posé sur le fauteuil du salon comme un camembert coulant, il est installé là, bien chez lui ! ».

Je me suis demandée, après avoir écrit cette page, si j’avais le droit de la publier sur mon blog. Si ce n’était pas indécent, si je n’allais pas me sentir coupable pour ça. Mais comme l’a dit Edouard Baer lors de la cérémonie d’ouverture du dernier Festival de Cannes : « Personne ne sait quoi faire, on fait du mieux qu’on peut, on avance, on trace sa route, on n’attend l’autorisation de personne ».

Ses mots, je les ai détournés de leur sujet, puisqu’ils concernaient en réalité la Créativité, celle dont on fait preuve pour réaliser sa vie. Si vous n’avez pas encore assisté à ce plaidoyer, prenez les 6 prochaines minutes pour le faire. Ça laisse sans voix !

Ma tristesse contenue est presque partie, je l’ai laissée là sur le tapis de la sophrologue.
Comme une petite fille qui a découvert un nouvel outil, celui de respirer, j’ouvre les yeux sur la vie, même si elle n’est pas toujours jolie. Finie, la culpabilité. J’ai l’impression de naître à moi-même aujourd’hui.


Image : Canal+

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